
Toi la femme du jardin
Je ne savais pas le matin ou je t’ai dessiné
Que tu viendrais un jour habitée mon dessin
Que déjà tes empreintes y étaient
Que tu y étais en plein centre
Dans les traits de mon crayon
Mais tu le sais pourtant qu’il y a toute une histoire
Entre toi et moi
Le parcours ne fût pas toujours facile
Et la route toute tracée
Un matin pour survivre
Je devrais me réinventer
Me rapatrier
Une histoire qui remonte au début des temps
Une histoire de femme a femme
Une rencontre de toutes les femmes en moi
Toutes celles que j’avais épousées
Que pour toutes les rencontrées
Il me fallait remonter si loin
Je croyais bien ce matin là avoir dessiné un arbre
Tout simplement
Il est resté un arbre
Pour un temps
Avec ses branches et ses racines dans la terre
Un matin je ne sais pas trop pourquoi
Une intuition que Le dessin avait autre chose en lui
J’ai repris le dessin
J’avais envie avec l’ordi de le transformer
Et soudain tu y es apparue
IL m’a fallut me recolorer
Ou me décolorer peut-être
Je ne sais
M’étirer
Inverser mes couleurs
Me reformater parfois
Tout en y faisant une sauvegarde
Mais toujours en gardant la base.
Et y repartir encore
Pour mieux me retrouver
Pour que je puisse faire la paix
Avec toutes les femmes en moi
Cela peut paraitre étonnant
Mais cette femme dans mon dessin
Elle me parle de moi
Cette femme
Avec ses branches
Tendues vers le ciel
Un peu comme si le dessin tout à coup était inversé
Une femme a genoux
Non plus pour implorer
Mais juste pour louer
Qui ne plie plus vers ses racines
Mais y puise seulement sa force pour les étendre vers le ciel
Cette femme elle me parle de ma vie
Jeanne D’arc