Âme ! être ,c’est Aimer

Âme ! être, c’est aimer.

Il est.

C’est l’être extrême.
Dieu, c’est le jour sans borne et sans fin qui dit : j’aime.
Lui, l’incommensurable, il n’a point de compas ;
Il ne se venge pas, il ne pardonne pas ;
Son baiser éternel ignore la morsure ;
Et quand on dit : justice, on suppose mesure.
Il n’est point juste ; il est. Qui n’est que juste est peu.
La justice, c’est vous, humanité ; mais Dieu
Est la bonté. Dieu, branche où tout oiseau se pose !
Dieu, c’est la flamme aimante au fond de toute chose.
Oh ! tous sont appelés et tous seront élus.
Père, il songe au méchant pour l’aimer un peu plus.
Vivants, Dieu, pénétrant en vous, chasse le vice.
L’infini qui dans l’homme entre, devient justice,
La justice n’étant que le rapport secret
De ce que l’homme fait à ce que Dieu ferait.
Bonté, c’est la lueur qui dore tous les faîtes ;
Et, pour parler toujours, hommes, comme vous faites,
Vous qui ne pouvez voir que la forme et le lieu,
Justice est le profil de la face de Dieu.
Vous voyez un côté, vous ne voyez pas l’autre.
Le bon, c’est le martyr ; le juste n’est qu’apôtre ;
Et votre infirmité, c’est que votre raison
De l’horizon humain conclut l’autre horizon.
Limités, vous prenez Dieu pour l’autre hémisphère.
Mais lui, l’être absolu, qu’est-ce qu’il pourrait faire
D’un rapport ? L’innombrable est-il fait pour chiffrer ?
Non, tout dans sa bonté calme vient s’engouffrer.
On ne sait où l’on vole, on ne sait où l’on tombe,
On nomme cela mort, néant, ténèbres, tombe,
Et, sage, fou, riant, pleurant, tremblant, moqueur,
On s’abîme éperdu dans cet immense coeur !
Dans cet azur sans fond la clémence étoilée
Elle-même s’efface, étant d’ombre mêlée !
L’être pardonné garde un souvenir secret,
Et n’ose aller trop haut ; le pardon semblerait
Reproche à la prière, et Dieu veut qu’elle approche ;
N’étant jamais tristesse, il n’est jamais reproche,
Enfants. Et maintenant, croyez si vous voulez !
Victor Hugo

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Mon phare

Mon  phare.

Il est là pour guider mes pas.

Depuis que je suis enfant que je navigue parfois.

Dans des zones brumeuses.

Traversant les grandes tempêtes de ma vie.

Il est la pour guider mes pas.

J’y aperçois sa lueur.

Même dans la plus noire des nuits.

A travers les plus lourds nuages.

Perce cette lumière.

Pour éclairer mon âme.

Il est là pour guider mes pas.

Quand je ne retrouve plus ma route.

Sur une mer incertaine.

Quand je me suis trop éloignée de ma terre.

La seule que mon âme connaît.

J’ouvre mes sens intérieurs.

Pour trouver sa lumière.

Pour revenir a la source.

Il est là pour guider mes pas.

Il me ramène au port.

Il me guide vers le rivage.

Celle de mon île.

Celle que mon âme reconnaît.

Jeanne D’arc