Juste ici un œil se fait curieux.
Tout a coup L’ intérieur devient un grand point d’interrogation.
Dans cette solitude matinale.
Au lever du jour.
Dans cette ouverture un peu en retrait, dans cette petite alcôve , jour après jour, au petit matin elle vient s’assoir
Pour tenter de toucher sa lumière.
Même si c’est un simple effleurement.
De s’en approcher
Pas la lumière qui éclaire les choses de l’extérieur , mais celle qui perce tout de bord en bord , celle a travers laquelle tout devient transparent.
Cette lumière que nous voyons mieux souvent les yeux fermés.
Et parfois il lui semble pour un instant la percevoir
Pour lui confier tous ses questionnements.
Elle regarde la vie qui passe à l’extérieur, mais aussi les gens, les saisons.
Tout ce qui lui passe devant les yeux lui offre des pistes de réflexions.
Mais aussi des signes de solutions.
De ce qui se vit plus difficilement
Dans son monde intérieur.
Des mots sonnent des réponses à tous ses point d’interrogations.
Alors certains se changent en point d’exclamation.
Des émotions se vivent dans cet espace.
Des couleurs, des sensations.
Viennent lui dévoiler et raconter la vie.
la sienne , mais aussi toute vie qui l’entoure.
Cet endroit devient son point d’observation favori.
Son petit coin de retraite à chaque jour.
Elle peut aussi lui parler de comment elle se vit intérieurement.
Mais ce matin.
Quelque chose du dehors la touche et provoque.
Encore en elle une perte d’équilibre…
Elle redoute cette zone fragile , cette sensibilité dans son être.
Est sa plus grande fragilité
Et tout ce qui peut ainsi l’éveiller.
Celle qui revient sans cesse à intervalles réguliers, mais toujours sans s’annoncer.
Elle ne peut jamais savoir qui ou quoi en sera le déclencheur.
Qui ou quoi éveillera un fantôme ou une mémoire encore blessée.
Tant de mémoires encore à guérir.
Tant encore à réconcilier en dedans.
Mais le premier pas a été franchi , celui de dire oui de tout cœur a cette réconciliation.
Peu importe le temps qu’il lui faudra…..
Pour rejoindre toutes les parties de soi,
Mais se présente aussi des mémoires fantastiques pleines de joies et de rires.
Qui lui arrive et l’ébranle aussi.
La joie et le bonheur peuvent aussi être déstabilisant parfois.
Soudain, tout son intérieur devient d’une fragilité qui la laisse complètement désarmée.
Parfois ainsi en elle vient s’installer le doute qui en quelques secondes recouvre tout.
Ce doute envahit la totalité de son univers il prend toute la place en elle.
La peur s’installe elle ne sait pas combien de temps il lui faudra
Pour sortir de cette impasse.
Elle sait qu’il lui faudra tout revisiter.
Vraiment faire le point sur ce qui a encore grand prix au profond de son cœur.
Elle connait exactement l’endroit de la première perte de son équilibre.
Mais par cette ouverture là pourtant elle a encore une peur d’y regarder.
Dans cette déchirure,
Car elle a peur d’y replonger encore dans un vide si profond …
Un vide ou elle a vraiment cru se perdre.
Un puits qu’elle a cru sans fond.
Mais quelqu’un avait déjà visité cette nuit des profondeurs.
Alors une main lui fût tendue.
Cette main fût son sauveur.
Jeanne D’arc